La soirée solennelle et pourtant détendue se déroulait au gré des interventions, avec humour, parfois un peu de lassitude et aussi beaucoup d'intérêt jusqu'au moment de l'allocution d'une auteure que beaucoup connaissent déjà à savoir : Laëtitia Reynders.
Devant un parterre d’invités comprenant des critiques littéraires, des éditeurs de renom (Casterman, Dupuis, Glénat, Gallimard...) ou encore des spectateurs prestigieux tel Jean Vanhamme le brillant scénariste, Laëtitia a entamé son discours avec une légèreté de ton qu'on lui connaît, pour voler au secours de la littérature fantastique.
Chaque mot était pesé et j'ajouterai posé avec justesse . Un vrai tribun.
Laëtitia a bousculé les codes et n'a pas hésité à démontrer l’exactitude de ses propos.
Les 300 personnes présentes dans la magnifique salle de conférence du centre Culturel d'Uccle n'ont pu réprimer une premier "oohhh" d'étonnement à l'énoncé de certains mots avant de finalement se rendre complices de notre auteure qui a su les captiver et certainement les convaincre. Elle clôturera son intervention sous les applaudissements nourris du public et des invités.
Nous ne nous sommes rendus compte de l'impact de son discours qu'après les interventions, lors du drink offert. Laëtitia fut l'objet de toutes les attentions et ils furent nombreux à venir lui parler du contenu de son discours et la féliciter . La Présidente du Salon est venue personnellement la congratuler tout comme Thomas Gunzig l'animateur et humoriste bien connu.
Nous avons découvert, ce soir-là, une autre facette de cette écrivaine de talent
Je vous laisse apprécier son discours que nous avons enregistré mais dont la bande audio était de trop mauvaise qualité que pour être diffusée. Nous avons donc retranscrit intégralement les propos de Laëtitia qui débutent après la présentation de la Présidente Jacqueline Rousseaux
"
Bonsoir,
J'étais effectivement présente,
l'année dernière pour un autre roman "Prisonnière d'une cage dorée" qui avait reçu le prix de
la meilleure romance contemporaine.
Cette fois, je change de style et revient vers vous avec une trilogie fantastique.
Je
participe à de nombreux salons tant en France qu'en Belgique et j'ai
constaté que la littérature fantastique n'avait pas bonne presse dans
notre pays. Elle est considérée comme de la sous littérature. Certains
la qualifieront même de mauvais genre.
Lorsque je suis à ma
table de dédicace et que certaines personnes posent leur regard sur les
couvertures de mes romans, je remarque immédiatement leur levé de sourcils, puis je les
vois faire demi tour en marmonnant...
Je profite d'être ici ce
soir pour rappeler que le livre le plus vendu au monde, le livre le plus
lu au monde est pourtant un livre de littérature fantastique.
Alors,
je vous entends déjà dire: Mais que raconte-t-elle? Elle ne pense
tout de même pas que le Seigneur des anneaux est le livre le plus
vendu... ou encore Harry Potter?
Vous avez raison, ce ne sont
pas ceux-là... C'est un livre bien plus ancien et je suis certaine que
vous l'avez, quasiment tous eu entre les mains...
C'est la Bible.
La Bible n'est-elle pas le plus bel exemple de littérature fantastique?
Que ce soit dans le nouveau ou même l'ancien testament, n'y trouvons nous pas:
- Des Anges... Comme moi, dans la Gardienne du Miroir !
- Des Démons... A nouveau comme moi !
- Un sorcier qui, d'un coup de baquette fend l'eau en deux.
- Un magicien qui transforme l'eau en vin ou encore un nécromancien qui ressuscite les morts?
Nous y trouvons même un dragon !
Et oui, plus de doute, il s'agit bien d'un livre de littérature fantastique !
Maintenant,
j'espère que lorsque vous découvrirez ce type de livres, vous vous
attarderez un peu sur ce stand parce que, finalement, l'auteur à peut
être, lui aussi, un message intéressant à vous dévoiler.
La
Gardienne du miroir est une trilogie "Anges et Démons" qui se déroule en
Lorraine. elle se base sur la légende du château de Gombervaux.
On
dit que c'est le diable qui l'a construit en 1338 et qu'il n'aurait pas
été payé par Geoffroy de Nancy, propriétaire des terres sous Philippe
VI.
Pour se venger, il plonge le château dans un vallon...
Aujourd'hui
encore lorsque l'on se trouve au rond point de Vaucouleurs et que l'on se dirige en direction de Commercy, on n'aperçoit qu'une tour à partir de la route. Ce
château est donc stratégiquement très mal positionné.
J'ai
néanmoins amélioré un peu la légende en disant qu'un enchanteur avait
emprisonné le Démon dans le miroir et 666 ans plus tard, le miroir est
brisé par Louise, le personnage principal du premier tome et le démon
s'échappe.
Le Seigneur envoie l'Archange pour tenter de rétablir l'ordre.
On
se retrouve donc dans une lutte entre le bien et le mal. Cela ne vous rappelle rien?
Ecrit à la
première personne pour avoir le point de vue de Louise, L'humaine, dans
le premier tome; de celui de Samaël le Démon dans le deuxième, et celui
de Michaël, l'archange pour conclure. L'histoire ne se répète pas, elle
se poursuit mais avec des points de vue différents.
J'espère
vous avoir donné l'envie de découvrir cette trilogie parce que bien qu'
inspirée de la Bible, cette intrigue est plus contemporaine et
certainement plus passionnante... Merci beaucoup."
Le moins que l'on puisse dire est que Laëtitia nous a retourné ...les sens!!
Bravo Laeticia Reynders !
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